Maëlyn MICHEL : « Faire des belles barres et prendre du plaisir »
Seule Française à tirer à l’occasion des Championnats du Monde U20 à León du 19 au 27 septembre, la membre du Pôle France Relève Maëlyn MICHEL s’apprête à vivre sa sixième compétition internationale sous la tunique tricolore. La jeune caennaise de 20 ans, qui entrera en scène lors du troisième jour de la compétition à partir de 13h30 sur le plateau B des 59 kg, s’est confiée avant de s’envoler la semaine prochaine pour l’Ouest de l’Espagne.
Dans un premier temps, comment se sont passées tes vacances d’été ? Quel a été ton programme ?
« J’ai eu une semaine de vacances après les Championnats de France Elite (ndlr : à Dunkerque les 15 et 16 juin), avant de reprendre les entraînements. Avec le Pôle France Relève, nous sommes ensuite partis une semaine en stage en Espagne à Madrid au mois de juillet (ndlr : du 15 au 25 juillet au Centre National d’Haltérophilie). Il y a également eu les Jeux Olympiques de Paris, durant lesquels j’ai été chargeuse, mais on continuait quand même à s’entraîner à côté. Et depuis le 28 août, on est de retour au CREPS de Toulouse. »
Le Pôle France Relève lors du stage à Madrid au Centre National d’Haltérophilie
On est très proche des Championnats du Monde U20 à León (ESP) qui débutent le 19 septembre. Comment te sens-tu à l’approche de ce gros rendez-vous ?
« Pour le moment ça va, je pense que je commencerai à stresser un peu quand j’y serai. Mais je me sens bien, je me sens plutôt confiante. Je suis très soutenue par ma famille et mes ami(e)s. Les entraînements se passent très bien, je ne ressens aucune pression. »
Quelles sont tes intentions pour ce voyage en Espagne ?
« Les Championnats du Monde, ils vont surtout servir à prendre des repères pour les Championnats d’Europe U20-U23 qui se déroulent un mois plus tard (ndlr : à Raszyn en Pologne du 26 octobre au 3 novembre), où j’aurai sans doute l’occasion de faire des médailles. Je veux avant tout faire des belles barres et prendre du plaisir durant ces Mondiaux. »
Ta dernière compétition sous le maillot tricolore remonte à juillet 2023, lors des Championnats d’Europe U20-U23 à Bucarest, où tu avais terminé 9ème au total avec notamment un double record de France. Quel(s) souvenir(s) gardes-tu de cette compétition ?
« Monter sur un plateau international, c’est toujours du plaisir et du bonheur. Il y a également beaucoup de stress ! Je pense que depuis l’année dernière j’arrive mieux à le gérer. »
Crédits photo : Isaac Morillas Photography
Lors de ces Championnats d’Europe tu étais entourée de tes coéquipiers, puisqu’on le rappelle vous étiez sept à tirer en Roumanie. Cette fois-ci tu seras la seule athlète à représenter la France. L’atmosphère sera différente sans le soutien de tes partenaires ?
« C’est certain que ça sera différent, parce que tu t’entraînes seule et il n’y a personne autour de toi qui a les mêmes objectifs. Je sais qu’il y aura les entraîneurs et le kinésithérapeute avec moi. Mais j’ai déjà vécu ça lorsque j’étais toute seule lors des Championnats du Monde Cadets. On arrive quand même à se mettre dans la compétition, on n’a pas le choix. »
Tu entames ta troisième année au CREPS de Toulouse au Pôle France Relève. Quelle analyse peux-tu faire sur ta progression ?
« La première année au CREPS est une étape qui est un peu dure, car c’est une nouvelle ambiance, une nouvelle atmosphère, et surtout tu es loin de ta famille. Il y a plus d’entraînements également. Mais la deuxième année s’est très bien passée, je n’ai fait que progresser. J’arrive à mieux encaisser une grosse charge d’entraînements. Avant d’entrer au Pôle France Relève j’en avais quatre par semaine, alors que maintenant j’en ai entre huit et neuf. Je sais que je dois encore progresser, il faut toujours travailler pour essayer d’être la meilleure sur le plateau. »
Quels sont tes objectifs sur le long terme ?
« C’est assez simple. Mes objectifs sont de réaliser les minimas séniors assez rapidement pour pouvoir rentrer à l’INSEP l’année prochaine, et bien sûr faire les Jeux Olympiques à Los Angeles en 2028. »
Justement, en parlant des Jeux Olympiques, tu y as participé cet été en tant que chargeuse à l’Arena Paris Sud. Parles-nous de cette expérience qui on l’imagine restera gravée ?
« C’était hyper impressionnant ! Mais avec le reste des chargeurs on était tellement concentrés dans notre chargement, qu’on ne s’est pas vraiment rendu compte qu’on vivait les Jeux Olympiques (rires). Mais les vivre au plus près me donne encore plus envie de faire les barres nécessaires pour y participer et avoir la meilleure place possible. »
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
« Je ne sais pas trop… (rires) Des records ! Des belles barres ! Je donnerai le meilleur de moi-même pour être contente de ce que je fais. »
Et nous suivrons cela de très près dès le samedi 21 à partir de 13h30 !