Jeux Olympiques 2028 : Une génération soulagée
À la suite d’un vote effectué à Mumbai, en Inde, la participation de l’haltérophilie aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028 a récemment été officialisée par le Comité International Olympique (CIO).
Cette annonce est évidemment une excellente nouvelle pour une génération d’haltérophiles pouvant viser (en plus de ceux de Paris 2024) les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. À l’occasion de cette merveilleuse nouvelle, nous sommes allés interroger trois athlètes de cette génération pour connaître leurs rapports avec cette compétition mythique. Garance RIGAUD (VGA Saint Maur / Pôle France INSEP), Vicky GRAILLOT (HMBD Dijon) et Anthony COULLET (EEAR Monteux / Pôle France INSEP) se sont prêtés au jeu des questions et certaines de leurs réponses vont peut-être vous étonner.
Dans un premier temps, comment as-tu réagi au maintien de l’haltérophilie dans le programme olympique lors des prochains JO ?
A.C : C’était un gros soulagement pour moi, je pense que notre discipline a pleinement sa place dans l’esprit Olympique.
G.R : J’étais super contente car notre sport a sa place dans le programme des Jeux depuis toujours alors ça aurait été dommage d’en sortir, mais au fond de moi je savais qu’on resterait !
V.G : Je suis vraiment contente que notre discipline soit maintenue au programme olympique pour Los Angeles 2028, c’est une annonce qui fait chaud au cœur pour tous ceux qui s’investissent et aiment l’haltérophilie.
On peut se douter que les Jeux olympiques sont un objectif pour n’importe quel athlète de haut niveau dans un sport olympique, mais le sont-ils vraiment pour toi ?
A.C : Oui bien-sûr que c’est mon objectif, depuis gamin j’ai toujours voulu participer et faire une médaille aux JO. Pour moi c’est LE graal pour la discipline, un rêve d’enfance !
G.R : Absolument, mon rêve olympique ne fait que grandir de jour en jour.
V.G : La réponse est dans la question. En tant qu’athlète de haut niveau je vise le plus haut (niveau). Les Jeux Olympiques sont l’aboutissement d’années d’investissement et de travail, c’est LA compétition de référence pour tous sportifs, évidemment c’est un objectif.
Sans les Jeux Olympiques, l’haltérophilie serait-elle la même ?
A.C : Selon moi absolument pas. Quand on est sportif de haut niveau les JO sont une finalité, le summum de l’idéologie de la compétition. C’est ce qui fait vivre la flamme de l’haltérophilie dans mon cas et j’imagine aussi dans le cas de mes coéquipiers en Équipe de France. Je trouve que le sport perdrait du charme sans l’effet olympique.
G.R : Non ce serait différent bien sûr, sans les Jeux Olympiques le sport perd beaucoup, notamment dans la médiatisation. Si moins de gens connaissent le sport, moins de gens s’y intéressent et ça engendrerait sûrement une baisse des licenciés… Cela serait dommageable comme notre sport est en plein essor !
V.G : Non je ne pense pas. La plupart des gens qui ne pratiquent pas l’haltérophilie connaissent au moins de nom par rapport à sa présence historique au programme olympique. Nous savons tous ce qu’apporte le statut de sport olympique pour un sport que ce soit au niveau politique et économique. C’était important que nous restions au programme pour la survie de la discipline.
La vision que tu as de ton avenir dans l’haltérophilie a-t-elle changée depuis l’annonce ?
A.C : Ah oui beaucoup ! Je pensais prendre ma retraite sportive si l’haltérophilie n’était plus aux Jeux Olympiques. Même si ma priorité à l’heure actuelle reste Paris 2024, je me projette déjà pour 2028.
G.R : Honnêtement, pas vraiment car j’étais intimement persuadée qu’on resterait au programme des Jeux. Ça n’a fait que confirmer ce que j’aimerais réaliser dans ma carrière d’haltérophile.
V.G : Forcément, si l’objectif final est les Jeux Olympiques et qu’il n’y en a plus ça change la façon de voir les choses. Donc oui, ça aide à se projeter. Pour autant dans cette situation je me suis surtout dit qu’il fallait anticiper et se préparer bien avant que l’annonce tombe.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour les prochaines années ?
A.C : De réussir à me qualifier pour Paris 2024 à court terme déjà ! Mais aussi de continuer sur cet élan pour 2028, je serais dans la force de l’âge pour un super lourd.
G.R : Ma qualification olympique à domicile ! Et pourquoi pas prochainement de jolis colliers autour du cou lors des championnats d’Europe et du monde ? L’or me va bien au teint (rire).
V.G : J’espère grandement aller au bout de mon rêve olympique et devenir une référence française dans la discipline par mon abnégation. Etape après étape, j’espère également collectionner d’autres médailles internationales tout au long de ma préparation avec le moins de pépins physiques possible !