Yann Aucouturier, tirait ce mardi 12 avril en -69 kg sur plateau B. Il totalise 296 kg (134 kg à l'arraché et 162 kg à l'épaulé-jeté) et se retrouve à la 10e place du classement final.
Bernardin Kingue Matam quant à lui, se retrouve au pied du podium, à la 4e place avec un total de 313 kg (140 kg à l'arraché et 173 kg à l'épaulé-jeté).
Enfin, Dora Tchakounte, en -58 kg termine 6e, totalisant 194 kg (88 kg à l'arraché et 106 kg à l'épaulé-jeté).
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était engagé ce jour en -69kg, plateau B, avec des barres de départ raisonnables, compte tenu de son niveau de forme (130/160). Pas d’enjeux particuliers pour ce championnat d’Europe pour lui, le podium étant théoriquement hors de sa portée avec des engagements supérieurs à 330 kg. Les quotas (au minimum 3) olympiques étant acquis pour les masculins, la qualification directe (sur les CE, critères d’attribution nominatifs) n’est possible qu’à partir d’une performance plaçant un français à la 10ème performance au ranking international à un athlète par nation (pour les 69kg c’est actuellement au-dessus de 325kg, soit hors de portée de Yann).
L’objectif était donc de bien figurer, afin de se placer en confiance pour aborder les championnats de France (juin 2016) pour une éventuelle qualification olympique (si les 3 quotas ne sont pas déjà pourvus lors des CE).
Les autres athlètes du plateau B jouaient pour certains un quota continental, sur la base du classement collectif, et cela laissait donc présager un match difficile et tendu.
Yann s’est montré combattif et appliqué : il démarrait à 130kg à l’arraché, échouait à 134kg, trop précipité, mais se ressaisissait et enchaînait avec une belle réussite à 134kg. Il finissait 3ème du mouvement du tableau (attention il reste les 11 concurrents du plateau A ce soir – là où se joueront en principe les places sur le podium -) derrière les deux espagnols, dont un remarquable 143kg du jeune Sanchez (ESP)…
Yann démarrait à 160kg à l’épaulé, réussi dans un effort remarquable pour compenser son manque de rythme. Il épaulait, à la volonté, 162kg avec un courage qu’on lui connait bien, mais venait buter sur 164kg, trop lourd pour lui ce jour avec ces moyens.
Yann avec 296 kg au total était finalement coiffé sur le poteau par l’Allemand Joachim (132/165/297) qui certainement était motivé par le classement collectif de son pays, ainsi que par le jeune Sanchez (143/175/318) qui a visiblement fait un choix stratégique en s’alignant au plateau B.
L’attitude de Yann a été quasi irréprochable, en utilisant à fond ses moyens pour exprimer son potentiel sur ces CE. Il finit donc 10e du plateau total.
Yann Aucouturier en -69 kg.
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était engagée mardi 12 avril dans la catégorie des -58kg, au tableau A.
L’objectif premier visait à permettre à l’équipe de France féminine de rester en course pour l’obtention du quota olympique.
Dans la catégorie des -58kg, le tableau A présentait la particularité de réunir des athlètes dont les équipes étaient en concurrence directe pour le gain du quota continental. Rappelons que seules les six premières équipes au classement par équipes (hors nations déjà qualifiées) peuvent décrocher le fameux sésame. Étaient en lices la France, la Grande-Bretagne, la Suède, la Pologne (2 athlètes) et l'Italie parmi les huit équipes sérieuses prétendantes. Autant dire que le match présentait des enjeux multiples pour Dora et l’équipe de France.
La jeune athlète, désormais senior, était engagée dernière du plateau A, dans une catégorie à forte densité. Dora, la plus légère des 10 concurrentes (56.15kg), annonçait des barres de départ très ajustées 84/105.
Dora réussissait avec aisance son 1er essai à 84 kg, devançant ainsi l’anglaise et l’italienne. Son 2e essai à 88 kg (barre stratégiquement très pertinente, vues les circonstances de match) la conduit à un échec, alors que tout semblait facile tant elle était explosive et technique. Sa 2e tentative était la bonne, très assurée et toute en fluidité. Cette barre la plaçait en très bonne position, puisque suite à la bulle d’une des 2 polonaises (la 2e polonaise réussissait finalement 90kg… à son ultime tentative !), Dora devançait la plupart des concurrentes directes à la France. Elle se classait finalement 4e de l’arraché, au pied du podium, sur son mouvement de prédilection : derrière la Polonaise (90kg), l’Ukrainienne (93kg) et l’intouchable Azérie (105kg !).
L’épaulé-jeté allait s’avérer décisif, on le savait.
Dora, très prudemment, démarrait avec un succès sur une barre de 100 kg, et assurait ainsi des points à la France dans la perspective du classement par équipe. Elle enchainait dans un bel effort avec 103 kg, puis puisait profond dans ses réserves pour épauler et jeter 106 kg ! Elle poussait ainsi certaines de ses concurrentes à la faute, et se classait 9e du mouvement, mais 6e du total avec 194 kg, son nouveau record personnel.
Avec 5 essais réussis sur les 6 tentatives, Dora devançait au total l’Anglaise 7e (192 kg), l’Italienne 8e (191 kg), et se plaçait juste derrière la Suédoise 5e (197 kg). Certes Dora est encore loin du podium (POL/ UKR /AZE) à + de 200 kg, mais elle est, de loin, bien plus jeune…
Cette journée permet à la France de rapporter des points précieux, loin des estimations qui avaient été faites pour Dora et qui la situaient à la 10e place.
Dora Tchakounte
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était le dernier Français engagé de ce 3e jour de compétition des Championnats d’Europe (CE), dans la très relevée catégorie des -69 kg, au tableau A.
Pour rappel, les quotas collectifs étant déjà acquis pour les masculins de l’équipe de France, l’objectif des français engagés aux CE vise à se sélectionner nominativement, c’est-à-dire de chercher à saisir directement une des trois places olympiques. Pour cela il leur faut réaliser une performance qui les place au maximum à la 10e place au ranking international (à 1 athlète par nation). Clairement Bernardin faisait parti des français « éligibles » directement, mais il lui fallait réaliser une très bonne performance sur ces CE, en cherchant à battre son record personnel pour obtenir un ticket direct pour Rio.
Depuis plus d’un mois ses performances à l‘entrainement laissaient entrevoir que ce serait très difficile, mais on sait que Bernardin est un athlète de challenge et tout restait quand même possible. Au-delà de l’objectif de qualification, Bernardin était déjà médaillé européen et il s’agissait aussi pour lui d’ouvrir le compteur à médaille pour l’équipe de France, en sachant que le niveau avait été annoncé dès le plateau B par les 318 kg du jeune espagnol Sanchez (143kg /175 kg).
Bernardin démarrait plutôt haut vu son niveau de forme, à 137 kg pour rester dans le match, et passait la barre sans encombre, mais sans fluidité ; bonne entame de match. Il enchainait avec un succès à 140 kg, sans marge, qui lui permettait de rester aux aguets pour un dernier essai lui permettant potentiellement d’atteindre le podium au mouvement, et/ou envisager d’atteindre son objectif de qualification directe au total. Il échouait à 143 kg, et laissait le podium aux Turc Ismayilov (avec 155 kg), RUS (148 kg) et ALB (145 kg). Finalement il se classait 5e de l’arraché.
L’épaulé-jeté s’annonçait donc difficile dans sa quête olympique… Bernardin osait démarrer à 173 kg et poussait l’audace à réussir cette barre à son premier essai. Il poursuivait dans le défi en tentant 178 kg (poussant ainsi l’albanais à la faute – bulle), et lui permettant de poursuivre le rêve olympique sur sa barre suivante. Mais la barre épaulée dans l’effort, n’était pas jetée. Une récupération incomplète venait sceller le match pour Bernardin, qui se battait encore à 178 kg pour son dernier effort de la journée, sans succès, malgré son courage.
Il finissait donc 5e du mouvement (173 kg), derrière le Turc (178 kg), le Russe (175 kg) et l’Arménien (175 kg) et se classait finalement au total au pied du podium 4e au total avec 313kg, derrière le Turc (333 kg) et les jeunes Russes (318 kg) et Espagnols (322 kg) auteurs de matchs très construits.
Bernardin privé de médaille européenne, devra surement passer par les championnats de France, en juin 2016 pour aller chercher son billet olympique.
Bernardin Kingue Matam
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